Dans un bail professionnel ou commercial, il n’est pas rare que la taxe foncière, normalement à la charge du propriétaire, soit refacturée au locataire. Une pratique légale, encadrée par le droit, mais qui soulève de nombreux enjeux pratiques et financiers pour les entreprises concernées.
La possibilité pour le propriétaire de répercuter la taxe foncière sur son locataire est prévue par l’article L. 145-40-2 du Code de commerce, qui régit la répartition des charges entre bailleur et preneur dans le cadre d’un bail professionnel.
En l’absence de clause spécifique dans le bail, la taxe foncière reste à la charge du propriétaire.
Cependant, la quasi-totalité des baux commerciaux ou professionnels actuels prévoient une clause de refacturation intégrale ou partielle de cette taxe au locataire.
Il n’est pas rare que des locataires découvrent cette obligation après signature du bail, faute d’avoir examiné en détail les clauses relatives aux charges locatives.
Le locataire, bien qu’il paie la taxe foncière, n’a pas systématiquement accès à l’avis d’imposition. Il peut donc difficilement anticiper ou vérifier l’évolution de cette charge d’année en année.
C’est là que réside la principale difficulté : dans les immeubles en copropriété, la taxe foncière est souvent répartie selon les tantièmes de copropriété (millièmes), sans tenir compte de l’usage réel ou de la surface occupée par chaque locataire.
Le recours aux tantièmes de copropriété comme base de répartition peut créer des distorsions importantes :
Résultat : une surcharge potentielle injustifiée, difficile à contester une fois le bail signé.
Avant de s’engager, il est indispensable d’analyser en détail les clauses du bail relatives à la refacturation de la taxe foncière. Si possible, privilégier une répartition « au réel » basée sur l’affectation et l’usage des surfaces, et non sur les tantièmes généraux.
Si une distorsion manifeste est constatée, il est possible d’ouvrir une discussion avec :
Dans certaines situations, un accompagnement par un expert fiscal ou juridique est recommandé pour :
Le transfert de la taxe foncière au locataire est une pratique répandue mais lourde de conséquences si elle n’est pas bien encadrée. La répartition aux tantièmes, en particulier, peut générer des surcoûts importants et injustifiés pour les entreprises.
Il est donc essentiel de :
Chez Fiscallia, nous accompagnons les entreprises dans :
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