Vous entendez encore parler de « taxe d’urbanisme » pour un projet de construction ou d’aménagement ? Ce terme, bien qu’encore utilisé à tort, n’a plus d’existence légale depuis plus de dix ans.
À l’heure actuelle, c’est la taxe d’aménagement (TA) qui constitue le principal levier fiscal local applicable aux autorisations d’urbanisme. Pour éviter les confusions, voici un point complet sur ces deux notions… et sur une autre taxe à ne pas négliger : la Redevance d’Archéologie Préventive (RAP).
Jusqu’en 2012, le terme « taxe d’urbanisme » était utilisé pour désigner un ensemble de contributions liées à l’aménagement du territoire, telles que :
Ces contributions servaient à financer les équipements publics (voiries, réseaux, infrastructures) nécessaires à l’accueil des nouveaux projets immobiliers.
Depuis 2012, ces dispositifs ont été abrogés et remplacés par une taxe unique : la taxe d’aménagement.
Instaurée par la loi de finances rectificative pour 2010, la taxe d’aménagement est entrée en application au 1er mars 2012. Elle s’applique à toute autorisation d’urbanisme :
Son objectif est de financer les équipements publics induits par les constructions neuves : voirie, réseaux, écoles, espaces verts, transports…
La TA se compose de trois parts distinctes :
Chacune de ces parts est calculée sur la même base, mais les taux sont librement votés dans les limites prévues par la réglementation.
Le montant de la taxe d’aménagement dépend de trois éléments :
Certaines exonérations totales ou partielles sont possibles, notamment pour :
Taxe d’urbanisme |
Taxe d’aménagement |
|
Statut juridique |
Disparue depuis 2012 |
En vigueur depuis 2012 |
Objectif |
Financer les équipements publics |
Financer les équipements publics |
Formes |
Multiples contributions |
Taxe unique (TA) |
Application |
Ancien régime |
Régime actuel |
Aujourd’hui, lorsqu’on évoque la « taxe d’urbanisme », il faut en réalité comprendre « taxe d’aménagement ». C’est cette dernière qui s’applique à tous les projets soumis à autorisation d’urbanisme.
Souvent oubliée, la RAP est une taxe additionnelle, distincte de la taxe d’aménagement, mais qui s’applique elle aussi aux projets de construction. Elle vise à financer les opérations de diagnostic et de fouilles archéologiques lorsque des aménagements peuvent affecter un site à potentiel historique.
Surface taxable (en m²) × Valeur forfaitaire RAP (environ 0,40 € par m²)
Bien que son montant soit généralement modeste, elle doit être déclarée et réglée au même titre que la TA, sous peine de pénalités.
La fiscalité de l’urbanisme a évolué, mais elle reste un enjeu financier majeur pour tout porteur de projet immobilier.
Chez Fiscallia, nous aidons nos clients à :
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Fiscallia est à vos côtés pour défendre vos intérêts.