En 2025, le secteur de la construction en France a enregistré une nouvelle contraction significative, avec seulement 330 400 logements autorisés, soit une baisse de 12,3 % par rapport à 2023. Ce recul marque une aggravation d’une crise plus large qui touche l’ensemble de la chaîne immobilière : promoteurs, collectivités locales, investisseurs et particuliers.
Au-delà de l’impact sur l’offre de logements, cette tendance a des conséquences directes sur les finances publiques, et notamment sur la fiscalité de l’urbanisme.
Plusieurs facteurs se cumulent pour expliquer cette baisse :
L’augmentation du prix des matériaux, la tension sur les délais, et l’inflation générale ont rendu de nombreux projets moins rentables, voire non viables économiquement.
La fin progressive d’aides comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) dans certaines zones a réduit l’appétit des investisseurs et fragilisé le financement de nombreux projets de primo-accédants.
La hausse des taux d’intérêt et la baisse du pouvoir d’achat pèsent lourdement sur la capacité des ménages à s’endetter. Les promoteurs, quant à eux, peinent à vendre sur plan.
L’application de nouvelles normes environnementales, bien que nécessaires, alourdit les contraintes techniques et juridiques, ce qui rallonge les délais et augmente les coûts.
Cette baisse d’activité dans la construction a un effet domino sur plusieurs taxes locales et nationales, qui sont directement liées aux projets immobiliers :
La taxe d’aménagement est une ressource clé pour financer les équipements publics (voirie, écoles, réseaux). Une baisse du nombre de permis signifie mécaniquement une baisse de ces recettes.
Exemple : en 2023, la ville de Paris avait déjà enregistré une baisse de 15 % de ses recettes issues de la TA.
Moins de projets urbains entraînent moins d’investissements publics, et donc une réduction des remboursements de TVA via le Fonds de Compensation pour la TVA (FCTVA), un manque à gagner pour les collectivités.
Le ralentissement de la construction a un impact direct sur les budgets locaux :
Face à cette situation, les professionnels du secteur et les élus locaux appellent à des mesures fortes :
La baisse des permis de construire ne concerne pas uniquement le secteur immobilier : elle impacte directement les ressources des collectivités locales et accentue les tensions budgétaires dans un contexte économique déjà tendu.
Chez Fiscallia, nous accompagnons collectivités, entreprises et particuliers dans la compréhension, la vérification et l’optimisation de leurs taxes locales. Dans ce contexte de transformation rapide, le contrôle et l’audit fiscal deviennent plus que jamais indispensables pour sécuriser les finances locales et éviter les pertes injustifiées.